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Poterie Hagi-yaki : un art japonais transmis avec la cérémonie du thé

Poterie Hagi-yaki : un art japonais transmis avec la cérémonie du thé

Poterie Hagi-yaki : un art japonais transmis avec la cérémonie du thé

La poterie Hagi-yaki (萩焼), originaire de la ville de Hagi dans la préfecture de Yamaguchi, est une céramique japonaise emblématique. Connue pour sa simplicité et son charme rustique, elle est étroitement associée à la cérémonie du thé. Depuis plus de 400 ans, les maîtres de thé japonais apprécient ses bols et ses vases, si bien qu’un vieux dicton dit : « Ichiraku, nihagi, san karatsu » (Un Raku, deux Hagi, trois Karatsu).

Mais qu’est-ce qui rend le Hagi-yaki si unique ? Ses caractéristiques, son évolution avec le temps, son histoire et son rôle dans le thé japonais en font un patrimoine culturel d’exception.

Les caractéristiques uniques de la poterie Hagi-yaki

Une argile douce et une cuisson basse

L’argile utilisée pour le Hagi-yaki provient des terres locales de Hagi. Sa composition lui confère une texture souple et malléable, idéale pour façonner des bols et des vases. La cuisson s’effectue à une température relativement basse comparée à d’autres céramiques japonaises. Cela permet d’obtenir une surface douce, légèrement poreuse, qui évolue avec l’usage.

La magie de l’absorption

La grande particularité du Hagi-yaki est sa porosité. Au fil du temps, les liquides comme le thé ou le saké s’infiltrent dans la terre et modifient la couleur et la texture de la pièce. On appelle ce phénomène nanabake (七化け), ce qui signifie « sept transformations ». Un bol Hagi change ainsi d’apparence au fil des années, gagnant en profondeur et en richesse visuelle. Chaque pièce devient le reflet de la relation intime entre son utilisateur et l’objet.

Une poterie qui évolue avec son propriétaire

Utiliser un bol Hagi-yaki n’est pas seulement un acte quotidien : c’est une expérience vivante. Les craquelures de la glaçure, appelées kan-nyu, s’ouvrent au fil du temps et se teintent légèrement du thé. Ces marques naturelles racontent l’histoire de la pièce, transformant un simple récipient en un objet chargé de mémoire. Cette évolution progressive incarne parfaitement l’esthétique japonaise du wabi-sabi : la beauté dans l’imperfection, la patine et l’impermanence.

Hagi-yaki : simplicité et couleur de la terre

Contrairement à certaines céramiques richement décorées, le Hagi-yaki mise sur la sobriété. Ses couleurs naturelles et sa texture douce mettent en valeur la matière brute et l’harmonie avec la nature.

  • Des glaçures simples dans des tons crème, rosés, bruns ou terreux
  • Des formes épurées, sans décorations excessives
  • Des motifs discrets, parfois absents, qui laissent place à l’usage

Cette simplicité fait du Hagi-yaki une poterie au service de ce qu’elle contient. Un bol de thé, une fleur dans un vase ou un repas dans une assiette sont mis en valeur par la neutralité élégante de la céramique. Sa faible conductivité thermique rend également son usage agréable : même rempli de thé chaud, le bol conserve la chaleur sans brûler les doigts.

Histoire de la céramique Hagi-yaki

L’histoire du Hagi-yaki remonte au début du XVIIe siècle, à l’époque Edo. Le seigneur Môri Terumoto, qui régnait sur la région, fit venir deux frères potiers coréens, Li Shakuko et Li Kei. Maîtres dans l’art des bols à thé coréens appelés Korai chawan, ils apportèrent leur savoir-faire et construisirent les premiers fours dans la ville de Hagi.

Cette influence coréenne se retrouve dans l’esthétique sobre et fonctionnelle du Hagi-yaki. Mais au fil du temps, la poterie s’est adaptée au goût japonais, notamment à l’esprit de la cérémonie du thé. Aujourd’hui encore, les ateliers de Hagi perpétuent cette tradition vieille de plus de 360 ans, tout en innovant avec de nouvelles formes et glaçures.

Le Hagi-yaki est aussi connu sous le nom de Korai-yaki. Sa place dans l’histoire de la céramique japonaise témoigne des échanges culturels entre la Corée et le Japon, mais aussi de l’importance des seigneurs et des maîtres de thé dans la transmission de cet art.

Le rôle du Hagi-yaki dans la cérémonie du thé

Dans la cérémonie du thé, le choix du bol n’est jamais laissé au hasard. Les maîtres de thé japonais privilégient le Hagi-yaki pour son toucher doux, sa simplicité et sa capacité à évoluer avec le temps. L’imperfection des craquelures, l’évolution de la couleur et la douceur de la glaçure s’accordent parfaitement avec l’esprit du chanoyu, qui valorise l’instant présent et l’authenticité.

De plus, la porosité du Hagi-yaki rend l’expérience gustative unique. Le thé préparé dans un bol Hagi semble plus riche, comme si la céramique absorbait une partie de son caractère pour le restituer subtilement au fil des utilisations.

La sélection Shôbi : Hagi-yaki de la maison Senryuzan

Chez Shôbi, nous avons choisi de collaborer avec Senryuzan, une maison traditionnelle de Hagi-yaki réputée pour son savoir-faire ancestral. Leur production reflète l’authenticité et la profondeur de cette céramique unique, perpétuant un héritage séculaire tout en l’adaptant aux usages contemporains.

👉 Pour en savoir plus, consultez notre article dédié : Maison Senryuzan – Hagi-yaki.

Conclusion : Hagi-yaki, une céramique vivante

Le Hagi-yaki n’est pas une simple poterie. C’est un objet vivant, qui change, respire et se transforme avec le temps. Chaque bol raconte une histoire unique, marquée par la main de l’artisan et la main de son utilisateur. Héritage d’un dialogue entre Corée et Japon, il est aujourd’hui encore l’un des symboles de la beauté sobre et intemporelle de la céramique japonaise.

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